« coucou la tribu
Je viens vous parler qui touche bon nombre de tireurs ainsi que beaucoup d’autres sportifs,le stress!!!
Les symptômes sont toujours les mêmes,rythme cardiaque élevé,coup de chaud,contraction musculaire….
La solution depend souvent de l’approche que nous avons de cette situation.Cette réaction est naturelle,face a l’inconnu le corps se protege en eveillant nos sens!
Bref ma question est en soi simple,je sais qu’il faut positiver le stress,mais dès lors que cela nuie de facon importante sur votre stabilité, délicat de gérer sa coordination lacher visé (je passe perso de 5mm de bougée lateraux à plus de 14 mm avec une fréquence de bougé bcp plus elevés,bien sur pour du debout). Mais avez vous deja eu l’occasion d’utiliser des technique de relaxation ou autre tel que la sophrologie l’hypnose…. pour retrouver ses douces sensations et le plaisir de retrouver le « dix » bien fait? »
Cher Willy2, voici ma réponse :
Il faut d’abord admettre le fait que le stress est une réaction naturelle qui a pour but de nous rendre plus efficace face à une agression.
C’est une des parties visibles de nos centaines de milliers d’années d’évolution. Une forme d’héritage préhistorique. Désolé, mais nous sommes encore des animaux par certains côtés, et le stress en est un.
C’est donc une adaptation physiologique favorable à la survie de l’individu et donc de l’espèce. Sans stress, nous ne serions peut être pas là pour disserter sur le tir sportif.
Maintenant, culturellement, c’est perçu comme un signe d’échec probable. Alors que dans les faits, de nombreux aspects du stress sont positifs pour notre affaire : meilleure acuité visuelle, meilleur temps de réaction, mise en œuvre des réserves énergétiques,…
Alors attention à ne pas confondre bougés plus intenses et perception plus intense des bougés.
Pour ma part, je ne peux pas tirer un gros point le jour où je ne suis pas stressé. Je suis juste convaincu que le stress est nécessaire à la performance. La preuve, mon meilleur match 10m c’était à un France et mon deuxième meilleur 50m lors de sélections nationales.
Le problème peut venir du sur-stress (over stress ou stress dépassé). C’est le moment où l’esprit est dépassé à force d’être parasité par des pensées qui n’ont pas lieu d’être et qui sont facteurs de mauvaise performance, comme par exemple : il faut que je sois en finale pour obtenir ceci ou cela, il faut que je gagne mon duel pour l’équipe, si je fais encore deux dix, je vais battre mon record,…
Ces questions débiles doivent être évacuées avant le match. Elles ne portent en général que sur les conséquences indirectes du tir. Mais lors du match les conséquences n’ont aucun intérêt, toute l’énergie doit se concentrer sur les moyens à mettre en œuvre pour réussir une bonne balle. Le résultat n’est que le produit de ces moyens. Les conséquences sont sans aucune mesure avec celles qui pouvaient générer un stress il y a 100 000 ans. A l’époque, la mauvaise balle, c’était être dévoré par l’animal sauvage qui vous considérait avant tout comme un repas potentiel. Aujourd’hui, un mauvais match, est-ce vraiment un drame, hein ?
Eric BERTHILLIER